Depuis quelques années, l’utilisation du vélo en France connaît un nouvel essor. Selon L’Insee, entre 2015 et 2020, le nombre de vélotaffeurs a augmenté de 2 points, représentant désormais 6 % des trajets domicile – travail. Mais qu’est-ce que le vélotaf ? Il évoque le trajet à vélo effectué par un salarié pour se rendre sur son lieu de travail. Cela fait longtemps que ce type de mobilité est ancré dans les pays scandinaves, avant-gardistes sur la transition écologique. En France, elle connaît une expansion significative favorisée par la crise sanitaire.
Pédaler : synonyme de bien-être et de productivité !
Le vélotaf n’est pas à réduire à un simple phénomène de mode : il existe depuis plus de 120 ans ! Aujourd’hui, des milliers de Français et Françaises l’ont adopté dans leur quotidien. Effectuer un trajet à vélo pour venir au travail comporte de nombreux avantages, aussi bien pour l’environnement que pour les salariés… et les employeurs ! Ce déplacement permet d’acquérir une plus grande résistance au stress et a une influence bénéfique sur l’humeur du cycliste. Cela incite également à la cohésion d’équipe. De quoi ravir un employeur qui constate une amélioration de la productivité et de l’ambiance au sein de son site !
Plaisir, liberté et écologie : le regard de 3 vélotaffeurs
Johanna à Nantes (25 ans) : le plaisir de rouler le matin
Johanna travaille à Nantes depuis deux ans. Tous les matins, elle se déplace à vélo pour se rendre sur son lieu de travail. Les avantages sont nombreux : gain de productivité, engagement pour la planète… Elle évoque une forme de « Liberté retrouvée. Je n’ai pas la contrainte des horaires des transports en commun et j’évite les embouteillages ». C’est également un moyen de s’oxygéner avant de commencer sa journée, tout en admirant la ville qui s’éveille : « Cela me permet de me défouler et de me réveiller le matin ».
Si Johanna devait donner un conseil à une personne souhaitant se lancer, ce serait avant tout « de commencer par les vélos en libre-service mis à disposition par la ville. Je conseille également de s’équiper d’un bon antivol, c’est essentiel ! ».
Salariée dans une agence de communication, elle nous a confié toucher une prime en tant que vélotaffeuse (le Forfait Mobilités Durables). Elle estime qu’il est important que les employeurs communiquent sur les avantages que les vélotaffeurs peuvent obtenir. « Cela pourrait aider et motiver de nombreux salariés à passer le cap. Il est aussi important d’avoir à disposition de quoi se garer à vélo en sécurité ». Il y a quelques mois, son agence a convié un intervenant pour réviser les vélos des salariés et apporter des conseils sur la circulation. « J’ai trouvé que c’était une très bonne initiative de la part de mon employeur ».
Jérémie à Lyon (35 ans) : le vélo pour gagner du temps
Jérémie travaille à Lyon et se déplace à vélo depuis trois ans. Pour Jérémie, ce type de mobilité est « plus rapide, plus agréable et nécessaire pour le côté environnemental ». Pour chacun de ses déplacements professionnels, si cela est possible, il préconise le vélo, car pour lui, c’est avant tout la praticité : « À mes yeux, le principal avantage du vélo au travail réside dans la rapidité des déplacements ». Le cycliste invite à se renseigner sur les bienfaits du vélotaf, « une fois que l’on a conscience de tous les avantages, il est difficile de s’en passer ! ».
Dans l’entreprise de Jérémie, tout le monde se déplace à vélo. « Je pense que les employeurs pourraient apporter des financements pour aider les salariés à s’acheter des équipements pour le vélo ». Le matériel peut s’avérer coûteux et se doit d’être de bonne qualité pour assurer la sécurité de tous. « Mon employeur m’a offert il y a quelque temps un manteau de pluie et c’est un geste dont je lui suis très reconnaissant ».
Maxime à Nantes (39 ans) : l’employeur vélotaffeur
Depuis six ans, Maxime se rend à vélo sur son lieu de travail. Au fil des années, il conserve cette habitude « c’est un véritable gain de temps ». Cela lui permet également d’effectuer une activité sportive en début de journée : « c’est un moment agréable tous les matins. Malgré le fait qu’il y ait comme dans chaque déplacement des inconvénients, nous les oublions vite face à la praticité et à la liberté que procure ce type de mobilité ».
Pour Maxime, acheter un vélo est avant tout un investissement rentable : « Aujourd’hui, il y a des vélos à des prix accessibles et adaptés à tous ». Lui-même employeur, il conseille aux employeurs souhaitant encourager le vélotaf de proposer une aide pour l’achat d’un VAE : « Le vélo électrique permet de ne pas utiliser sa voiture, tout en utilisant un mode de déplacement adapté à son besoin ». Il lui semble essentiel qu’un employeur mette à disposition un parking sécurisé et abrité. « Les potentiels cyclistes peuvent être réticents s’il n’y a pas de lieu où garer son vélo, par peur du vol ». Maxime est persuadé que le vélotaf est un moyen d’augmenter sa productivité : « Aujourd’hui il y a des entreprises qui effectuent leur déplacement pro à vélos et c’est une très bonne initiative ».
Le vélo : un avantage pour tous
Tous ont adopté le vélotaf depuis quelques années et se rejoignent sur ses bienfaits. Il est ressenti comme une manière de se sentir plus libre et indépendant des contraintes quotidiennes. Il leur permet de gagner en efficacité, de se sentir plus épanoui et de démarrer la journée du bon pied. Et puis il y a un impact écologique indéniable : le vélotaf c’est participer à la construction d’un avenir plus vert et soucieux des générations futures.
Employeurs : nous sommes là pour vous accompagner au développement de votre politique vélo !
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