Nous partons aujourd’hui à la rencontre de Louis, chargé de missions à la FUB (Fédération française des Usagers de la Bicyclette) sur le programme Objectif Employeur Pro-Vélo, pour nous parler du label Employeur Pro-Vélo !
Quel est ton parcours au sein de la FUB ?
J’ai rejoint la FUB il y a deux ans et demi dans le cadre de la création du cahier des charges Employeur Pro-Vélo. Aujourd’hui, avec le développement du programme pour accompagner les employeurs dans l’obtention du label, l’équipe a grandi et je travaille en collaboration avec quatre autres personnes à temps plein.
Peux-tu nous en dire plus sur l’audit Employeur Pro-Vélo ?
L’audit intervient suite à la mise en place d’actions pro-vélo à l’échelle du site employeur (maintenance, conseil, infrastructures adaptées…). C’est la cinquième étape du programme (voir les différentes étapes). Il se déroule en 3 temps forts :
• Préparation de l’audit :
L’employeur demande son audit sur la plateforme via son espace personnel. L’un des trois organismes de contrôle habilité sera attribué de façon aléatoire. L’organisme prendra ensuite contact avec le référent vélo. En amont de l’audit sur site, l’employeur devra transmettre un ensemble de pièces justificatives pour prouver qu’il répond à tel ou tel critère du cahier des charges.
• Visite du site employeur :
L’auditeur prend contact avec le référent vélo. Il évalue si l’employeur se conforme au cahier des charges via un entretien et une visite du site et de ses équipements (présence de douches, casiers, vestiaires, stationnements vélo…).
• Rédaction du rapport d’audit :
L’auditeur rédige puis dépose sa décision sur la plateforme Objectif Employeur Pro-Vélo. Le moment tant attendu est arrivé. L’employeur reçoit une notification de la décision : non-attribution ou labellisation bronze, argent ou or, pour une durée de trois ans et qui se matérialise par une attestation de labellisation.
Grâce à l’accompagnement offert par le programme et la motivation des employeurs sur le sujet, je pense que les employeurs labellisés seront nombreux !
Quelle est la genèse de ce label Employeur Pro-Vélo ?
Le projet était initialement conventionné par l’ADEME. L’idée était de définir ce cahier des charges.
Nous avons créé une première version du cahier des charges. Des audits tests ont été réalisés auprès de 20 à 40 employeurs, sans déplacements sur site, compte tenu du confinement… Les retours d’expérience des employeurs testeurs ainsi que l’appui d’un organisme de contrôle nous ont aidé à rendre auditables nos critères.
Sur cette base, nous avons travaillé à une nouvelle version du cahier des charges. Un processus de plus d’un an et demi a été nécessaire avant d’aboutir au label que nous connaissons aujourd’hui !
Cette expérimentation nous a également permis de tester l’intérêt des employeurs pour un tel label. Le nombre de candidatures à l’expérimentation était une preuve claire que ce label répond à une attente. Nous l’observons encore plus maintenant avec OEPV ! Enfin, il ne faut pas oublier les questions juridiques telles que le dépôt de marque pour protéger le concept, le label et ses logos auprès de l’INPI.
La dernière version du label a vu le jour très récemment, en mars 2022 ! Parallèlement, nous avons procédé à la sélection des organismes d’audit qui seront habilités à attribuer le label. Il s’agit de Qualianor, AFNOR et Bureau Veritas. Nous les avons sélectionnés pour leur compétence à réaliser des audits et nous avons formé près de 80 de leurs auditeurs aux spécificités de notre cahier des charges. Pour les employeurs, c’est une véritable chance que ces audits soient pris en charge par le programme OEPV.
Les employeurs pourront faire leur demande d’audit sur la plateforme OEPV à partir du 5 septembre 2022.
En quoi ce label vélo peut-il valoriser l’employeur ?
À la FUB, nous sommes convaincus que c’est un vrai plus ! Le label valorise l’image de marque, c’est une garantie aux yeux de tous que le site employeur labellisé contribue à la transition écologique et propose à ses salariés des services vélo pour encourager le changement de comportement.
C’est aussi simplifier les déplacements dans des villes où l’accès est de plus en plus restreint aux véhicules polluants.
D’un point de vue ressources humaines, il permet :
• d’attirer les jeunes générations ayant des convictions écologiques,
• valoriser le travail des chargé.es de mission mobilité,
• contribuer à la santé physique et psychologique des collaborateurs (NDLR : voir notre article sur les avantages du vélotaf pour l’entreprise et le salarié).
As-tu 3 conseils à donner pour aider les employeurs à faire progresser leur politique vélo ?
1. S’engager dans le programme. C’est le seul moyen pour obtenir le label, en suivant les étapes, pensées pour accompagner les changements de comportements et de mobilité !
2. Être à l’écoute de ses collaborateurs, faire confiance, en faire un réel projet d’équipe.
3. Se lancer et expérimenter ! On peut commencer par de la communication sur les aides à l’achat ou proposer des ateliers d’auto-réparation. L’idée est d’avancer à son rythme, en fonction de ses ressources et de ses objectifs. On remarque des résultats très positifs assez rapidement.
Ce qui est intéressant avec le vélo, c’est que c’est un outil simple qui rend heureux !
Merci à Louis pour cette entrevue !
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