Alors que les inscriptions au programme Objectif Employeur Pro-Vélo seront clôturées fin décembre, les résultats sont très positifs : 3 500 sites employeurs engagés, 300 structures labellisées et 240 000 salariés concernés. Jean-Baptiste Gernet, chef de projet, dresse un bilan intermédiaire du programme et trace les perspectives pour les mois à venir.


Quel bilan tirer des trois années du programme Objectif Employeur Pro-Vélo ?

Le programme a indéniablement trouvé son public. Nous allons dépasser les 3 500 sites employeurs inscrits d’ici fin décembre 2024. Et nous avons multiplié par deux et demi les inscriptions en un an, entre décembre 2023 et décembre 2024. Cette accélération s’explique notamment par le travail mené par les chargés de secteur sélectionnés pour faire la promotion du programme. Leur présence sur le terrain a permis d’avoir un véritable ancrage territorial et de proximité, ramenant aussi de l’humain dans le programme.


Quelles sont les plus grandes réussites du programme ?

Notre plus grande réussite est d’avoir dépassé à ce jour les 300 employeurs labellisés, représentant près de 240 000 salariés.

Mais, au-delà des chiffres, ce qui est particulièrement satisfaisant, c’est l’impact réel du programme sur les politiques vélo des entreprises. Quand nous analysons les résultats des employeurs entre leur auto-diagnostic initial et l’obtention du label, nous observons une véritable progression. Pour schématiser, sur les critères obligatoires, ils passent en moyenne d’un score de 3 à 4 sur 10 à leur entrée dans le programme, à 10 sur 10 au moment de l’obtention du label. Ce n’est donc pas un label qui vient simplement valider des actions préexistantes, mais bien un accompagnement qui permet une réelle transformation des pratiques.


Qu’est-ce qui motive les employeurs à s’engager dans la démarche ?

L’attrait des primes peut motiver les employeurs à l’inscription, avec la perspective de financements pour installer du stationnement vélo, organiser des cours de remise en selle, etc. Mais ce que nous constatons au fil du programme, c’est que cet effet « primes » est finalement moins important que l’effet « guide » qu’apporte le cahier des charges du label. Les employeurs s’appuient beaucoup sur ce cadre structurant des 46 critères pour développer leur politique vélo. C’est devenu une valeur sûre pour eux.


Comment la Communauté Employeur Pro-Vélo contribue-t-elle au succès du programme ?

La communauté, qui regroupe les référents vélo des employeurs inscrits à Objectif Employeur Pro-Vélo, est un élément clé du dispositif. Nous avons créé un espace d’échange qui combine expertise et partage d’expériences. D’un côté, nous apportons des contenus denses et diversifiés sur la plateforme, et de l’autre, nous facilitons les discussions entre pairs. C’est particulièrement précieux pour les employeurs de pouvoir échanger avec d’autres qui ont déjà mis en place certaines actions. Ils peuvent ainsi s’inspirer d’expériences concrètes. Cette communauté n’est pas éphémère : les ressources et contenus produits vont perdurer dans le temps et pourront bénéficier aux nouveaux arrivants.


Quel est le profil des employeurs labellisés ?

Nous avons une belle diversité, avec près de 60% d’employeurs du secteur privé, 30% du secteur public et 10% du secteur associatif. En termes de taille, c’est assez équilibré : un tiers de petits sites, un tiers de sites moyens et un tiers de sites de plus de 250 salariés. On observe toutefois que les grands sites progressent plus rapidement vers la labellisation.


Quels sont les principaux bénéfices observés par les employeurs participants ?

L’impact le plus significatif concerne l’apprentissage de la mobilité à vélo pour les salariés. C’est un point crucial car la question du risque à vélo est souvent le principal frein évoqué par les employeurs. Il est donc très positif de constater que c’est précisément sur cet aspect que nous observons les plus fortes progressions.

Nous constatons également une réelle fierté des employeurs lors de l’obtention du label. Cela se traduit par une forte communication de leur part, notamment sur LinkedIn, et une mobilisation importante des directions lors des cérémonies de remise des labels, comme récemment chez EDF à Lyon ou au salon Produrable.

Crédit photo : Bartosch Salmanski


Quelles sont les perspectives pour 2025 ?

En 2025, notre priorité sera d’accompagner les employeurs déjà inscrits jusqu’à l’obtention du label. Nous visons entre 900 et 1000 labellisés. Pour y parvenir, nous allons notamment développer les remises de labels au niveau local. Ces cérémonies permettent de valoriser l’engagement des employeurs labellisés et d’inspirer ceux qui sont en cours de démarche.

À plus long terme, nous voyons que le label devient progressivement un incontournable des politiques RSE et mobilité. Notre objectif est de lui donner une véritable assise pour qu’il perdure au-delà du programme, permettant aux employeurs de se faire labelliser ou relabelliser auprès de la FUB, qui est détentrice du label.

 

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